A propos de l'évolution des systèmes d'éclairage électrique
clic...C'est en général le bruit que fait l'interrupteur electrique
lorsqu'on appuis dessus.
Au début était le feu et le sacrifice
Lampe à huile romaine en argile du 1er siècle.
© British Muséum
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Que la lumière soit : Bien avant l'apparition du premier homme sur
la terre, voila à peu près quatre millions d'années, une étoile notre
étoile, que nous appelons le soleil, inondait déjà de lumière son
cortège de planètes. Depuis, notre globe tourne autour du soleil en
365 jours 6 heures 9 minutes, tout en tournant sur lui-même et en cela
il nous implique des "horaires d'éclairages" variable suivant les saisons.
D'ailleurs de nos jours l'instauration de l'heure d'été et de l'heure d'hiver
reste une contrainte économique dans laquelle la part énergétique due à
l'éclairage n'est pas négligeable.
Très tôt, après la découverte du feu, on trouve la trace du plus vieux
système d'éclairage: la lampe à huile. Les plus anciennes lampes à huile
étaient constituées d'une simple pierre évidée dans laquelle une mèche
trempait. On estime à 20 000 ans avant J.-C. la datation de ces lampes
il est alors probable qu'elles furent utilisées par les hommes des cavernes
préhistoriques.
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Le fonctionnement repose sur le principe de capillarité qui permet à l'huile
de monter à l'intérieur de la mèche. L'explication physique
du phénomène ne sera faite, nous le savons, que beaucoup plus tard -principe
des vases communicants -. L'huile provenait des plantes ou de la graisse animale.
Les mèches quant à elles étaient sans doute des fibres végétale torsadées.
Le pétrole était sans doute utilisé déjà par les Babiblonyens, dans ce cas le principe
de fonctionnement reste identique.
Chez les Arabes on trouve des lampes en terre cuite. A l'époque des Grecs
les lampes sont fabriquées en bronze et sont porteuses de motifs de décoration
pour les cérémonies. Pour les lampes domestiques c'est surtout la terre cuite qui
reste utilisée. La lampe dispose maintenant d'un bec, c'est l'époque de la
lampe d'Aladin. La mèche devient réglable en hauteur, la flamme est alors de
meilleure qualité et l'émission de suie est réduite. Au moyen âge c'est surtout
la bougie qui est employée. Pour l'allumage des grands cierges blancs des mosquées
c'est le briquet amadou qui est utilisé. On note qu'au IXe en Islam on découvre le
cristal qui est tout de suite mis en application dans les fours verriers de la
capitale andalouse. A la renaissance la lampe huile retrouve un regain d'intérêt.
L'illustre artiste Léonard de Vinci en dessine une capable de fonctionner dans toutes
les positions.
Lampe à arc alimentée
en courant alternatif.
Les charbons sont montés
convergents pour améliorer
la courbe photométrique
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Le siècle des lumières : La lampe à huile se complexifia jusqu'au XVIIIe
siècle en se rapprochant de la lampe à pétrole qui sera usitée au XIXe siècle, lorsque
apparut l'huile de paraffine tirée de la houille, et plus tard du pétrole. Les progrès
de l'éclairage touchent beaucoup de monde. Le perfectionnement des lampes à huile vise
à obtenir un plus grand pouvoir éclairant, et aussi à améliorer la stabilité de la
flamme. Afin d'éviter les battements on réalise un écoulement constant, suivant le
principe des vases communicants en plaçant le réservoir à la hauteur de la flamme, et
non plus en dessous, c'est le vase de Mariotte. On employait surtout des huiles de
plantes très cultivées comme le colza, le navet ou l'oeillet. G.Carcel
invente un système d'horlogerie qui actionne une pompe horizontale assurant
une bonne stabilité de la flamme. En 1784 la lampe d'Argand possède sa forme définitive
pour l'éclairage domestique. Se sont Argand et le pharmacien Quinquet qui assurent la
commercialisation de leurs lampes. La technique des lampes à huiles arrive à saturation.
C'est alors que la bougie stéarique vient envahir les habitations en raison de son
faible prix. Son inventeur ce nome Chevreul. Bien sur avant lui la bougie de cire était
connue, et malgré son éclairage relativement brillant son prix restait trop élevé, pour
pénétré dans les foyers. C'est aussi au XVIIIe siècle que l'éclairage au gaz connu en
Chine depuis longue date, parvint en occident. Ceci grâce au principe de la distillation
de la houille dans une enceinte close, dû à l'Ecossais William Murdock et au français
J.-P.Minckelers en 1792, qui rend la lampe au gaz véritablement utilisable. C'est après
l'année 1800 que ces différentes techniques se font faces. En 1820 on assiste
à la production réelle de gaz industrielle par distillation de la houille proposé par
William Murdock. C'est à cette date que le gaz apparaît à Londres. En 1829 la rue de
la paix est la première rue de Paris à être alimentée au gaz. Nul doute que les études
théoriques menées entre 1800 et 1850 en photométrie et en combustion, avec l'apparition
du gaz, influent favorablement sur l'évolution technique des lampes.
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En 1840 le bec
d'Argand est adopté pour l'éclairage au gaz. C'est en 1860 que ce type de bec est transposé
pour le pétrole. En 1855 c'est l'usine de la Villette qui produit le gaz qui se répand dans
tout un réseau de canalisation. Un an après la consommation de gaz est de 41 millions de
mètres cube en 1895 elle sera de 300 millions. Comme dans tout problème de combustion on
tente de brûler le maximum de gaz afin d'obtenir le meilleur rendement. On sait que l'emploi
d'un métal porté au rouge ou mieux au blanc améliore notablement le pouvoir éclairant. C'est
ce principe qui sera repris plusieurs années après avec les premières lampes électriques.
Depuis la découverte de l'arc électrique par
le chimiste anglais sir Humphry Davy, en 1809, les recherches furent nombreuses.
Il avait obtenu un arc de 8 cm de long, après avoir amené en contact, deux baguettes
de charbons reliées aux deux pôles d'une batterie d'éléments Volta ; entre les deux
baguettes se produisit une flamme qui s'incurva en forme d'arc de cercle sous l'effet
du courant d'air chaud ascendant et c'est pourquoi il donna à cette flamme le nom d'arc
électrique, nom qui fut conservé depuis. Dans l'arc à courant continu, le charbon positif
est toujours placé à la partie supérieure et se creuse à son extrémité en forme de cratère
qui est porté à incandescence, c'est lui qui produit la plus grande partie (85%) de la
lumière émise par l'arc. Le charbon négatif placé au-dessous forme une pointe émoussée
qui se recouvre de nodosités; il est porté au rouge et produit environ 10% de la lumière
émise. L'arc lui même, c'est à dire les vapeurs situées dans l'espace compris entre les
deux électrodes fournit environ 5% de la lumière émise. L'arc doit être disposé pour que
le cratère soit tourné vers la surface à éclairer et le charbon négatif doit être le plus
mince possible de manière à former un écran minimum pour la lumière produite par le cratère.
L'arc reste très instable aux variations de tension ou de courant, pour amoindrir cet
inconvénient il suffit de placer en série une résistance ohmique.
Pour allumer un arc,
il faut approcher les charbons, les amener en contact et les écarter ensuite, cette
opération doit s'effectuer automatiquement. Au fur et à mesure que les charbons s'usent,
un dispositif doit les rapprocher pour maintenir leur écartement constant. Les deux
charbons s'usent par combustion, mais le charbon positif étant plus chaud s'use plus
vite. Dans un arc sous 10 ampères et de 10 mm de long, le charbon positif s'use de 3 cm
à l'heure, alors que l'autre charbon ne perd que les 3/4 de sa longueur. En moyenne la
durée d'une paire de charbon, pour un arc à air libre, est de 7 heures. L'usure trop
rapide des charbons reste le problème majeur, il entraîne une main d'oeuvre coûteuse et
les arc à air libre ont complètement disparu. En faisant brûler l'arc dans un vase
presque clos, la quantité d'oxygène admise est juste suffisante pour assurer la combustion,
les charbons brûlent beaucoup moins vite jusqu'à 150 heures, même si le rendement lumineux
est moins en comparaison avec les arcs à air libre. La dynamo de Gramme fut utilisée pour
alimenter les lampes à arc avec le régulateur de Serrin, donc en courant continu. L'usure
des électrodes en charbon est beaucoup trop rapide pour que l'on puisse envisager une
utilisation industrielle d'autant que leur coût est loin d'être négligeable. On est donc
loin d'une véritable innovation.
C'est alors qu'un certain Paul Nicolaïewich Jablochkoff
à l'idée simple, mais géniale, de placer les électrodes, non plus en regard mais cote-à-cote
verticalement. Les deux électrodes sont isolées par un revêtement d'argile et l'arc électrique
a lieu au sommet des deux extrémités. Une petite bande de charbon assurait l'amorçage. Afin
d'obtenir une usure égale des charbons Jablochkoff pense déjà à utiliser le courant alternatif.
Il fut l'un des premiers à susciter l'intérêt de l'utilisation industrielle du courant
alternatif. En 1876, un an avant l'ampoule à incandescence d'Edison, des lampes à arc de
Jablochkoff sont mises en services pour l'éclairage des rues des grands magasins à Paris
et à Londres. Jablochkoff améliore encore ses lampes à arc de façon à pouvoir remplacer
facilement et rapidement les charbons usés. Les lampes à arc ne sont plus guère utilisées
aujourd'hui. Une application particulière des arcs très puissant es l'éclairage des phares,
par exemple le phare d'Ouessant qui avait été installé, à titre démonstratif, au Palais de
la lumière pendant l'Exposition "Arts et Techniques", à Paris en 1937. Par mauvais temps,
quatre arcs de 500 ampères fournissent une lumière blanche, capable d'atteindre une portée
dépassant l'horizon géographique. Un système optique produit des éclats de 270 ms toute
les 10 s. L'ensemble tournant pèse 36 tonnes et est logé dans une lanterne de 5,50m de
diamètre à 12 mètres de haut.
Les lampes à filament de carbone.
C'est Heinrich Goebel, un horloger de Hanovre émigré à New York, qui est considéré
comme l'inventeur de la première lampe à incandescence. L'incandescence c'est l'énergie
nécessaire à la production de lumière qui est apporté par agitation thermique. Par exemple,
le soleil est une source naturelle de lumière par incandescence: la température de sa
surface est entretenue par les réactions nucléaires internes. En 1854 H.Goebel réussit
à faire rougir une fibre de bambou carbonisée placée dans un flacon de parfum vide d'air,
mais faute de courant électrique il ne peut l'utiliser que pour éclairer sa vitrine à
New York. En fouillant dans les archives, on peut trouver des études concernant l'invention
de lampes électriques utilisant un filament incandescent qui remonte à 1830, mais tous ces
essais ne sont jamais sortis des laboratoires.
Thomas Edison 1847-1931. Inventeur
du microphone, du récepteur téléphonique,
de la lampe à incandescence, il a mis au point
l'installation électrique moderne.
© Compagnie des lampes
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Les lampes à incandescence Les premières lampes à incandescence ont
été mises au point simultanément, en 1879, par T.Edison en Amérique et par J.Swan en
Angleterre. Elles étaient constituées d'un filament de carbone chauffé par effet Joule,
dans le vide afin d'éviter l'oxydation du carbone. Il est aujourd'hui universellement
admis que la première lampe commercialisable ait été construite par T.Edison le 19 octobre
1879 et que la toute première installation de lampes électriques à incandescence fut celle
effectuée sur le bateau "Columbia" en mai 1880. Le filament porté à incandescence était
un morceau de fil de coton à coudre, carbonisé à haute température en l'absence d'oxygène.
Pour une durée de vie utile de l'ordre de six cents heures, cette lampe avait une efficacité
lumineuse d'environ 1,6 lm/W. Je rappelle que par lampe il faut comprendre l'ensemble
ampoule, culot et émetteur de lumière. L'ampoule n'est que l'enveloppe en verre quel que
soit sa forme. Il faudra attendre l'année 1881 pour que la première lampe de T.Edison
soit fabriquée industriellement. Un an plus tard le même Américain éclaire, pour la
première fois, un quartier entier de New York. C'est véritablement à partir de cette
date que l'homme a pu se servir pleinement de la lumière artificielle. Le fait de pouvoir
placer la lampe à incandescence dans des enceintes fermées et dans des positions les plus
variées est à l'origine du prodigieux essor de l'éclairage. Dans ce type de lampe c'est la
présence d'oxygène piégé dans le filament qui limite considérablement la durée de vie de
l'ampoule.
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Cette lampe avait un rendement de 2 lm/W et fut utilisée pour la première fois à
l'Opéra de Paris pour l'Exposition Universelle de l'Electricité en 1881. Avec l'invention
du phonographe notamment, en 1877, alors qu'il avait 30 ans, toujours dans son usine,
fondée en 1876, T.Edison passe dans le rang des plus grandes célébrités. L'unité lm/W
désigne efficacité lumineuse c'est le rapport entre le flux lumineux et la puissance
absorbée. Le flux lumineux d'une source, représente la quantité de lumière émise par une
source mesuré à sa tension nominale de fonctionnement. La puissance électrique consommée
par une source est mesurée en watt . Afin de ralentir l'évaporation du filament qui provoque
un noircissement de l'ampoule, on remplit celle-ci d'un gaz chimiquement inerte sur le
filament par exemple de l'argon, ou du xénon. On dit alors que la lampe est à atmosphère
gazeuse. Toutefois la présence d'un gaz provoque l'apparition de courant de convection
autour du filament générant un refroidissement plus rapide et donc une perte efficacité,
compensé il est vrai par l'obtention d'une température plus élevée. Malgré ses
inconvénients, la lampe à filament de carbone fut seule utilisée jusqu'à la fin du
siècle dernier.
Les lampes à filament de tungstène : En 1903, le baron Auer von Welsbach,
l'inventeur du manchon pour l'éclairage au gaz, prépare des filaments d'osmium.
Efficacité dans la production de la lumière des lampes à incandescence dépend de
la température du filament. Les lampes de carbone qui furent commercialisées avaient
une température de fonctionnement relativement basse afin de leur imposer une durée
de vie satisfaisante.
Une tige de fer chauffée dans un four, commence par produire une
lueur rouge sombre , devient de plus en plus brillante et blanche lorsque la température
s'élève. Mais le fer, qui fond vers 1 540°C, a un point de fusion trop bas pour constituer
une source de lumière efficace. Plus la température du filament est élevée, plus la portion
d'énergie rayonnée dans le visible est importante; c'est toujours pour cette raison que
l'on tente d'obtenir des températures les plus grandes possibles.
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Lampe a incandescence à baillonnette
Schéma d'une lampe à incandescence standard du XXeme siècle.
N'achetez plus c'est lampes elles éclairent peu et ne dure pas très longtemps.
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La constitution d'une lampe à incandescence se heurte donc à ce qui semble une contradiction
atteindre une
température la plus élevée possible sans détruire le filament. En 1905 , on imagina un
procédé de chauffage du filament carbonisé au four électrique pour brûler les impuretés.
Les filaments en tungstène pressé apparurent en 1907, puis ceux en tungstène tréfilé en
1910. Le tungstène est particulièrement apte à la constitution des sources de lumière par
incandescence: sa faible tension de vapeur et son haut point de fusion à 3 653°C autorise
des températures élevées de fonctionnement entraînant de forte efficacité lumineuses, 6 lm/W,
soit 3 fois mieux que les filaments de carbone. Le tungstène est fabriqué par réduction de
l'acide tungstique, de façon à obtenir une poudre. Cette poudre est pressée en forme de
barreaux d'environ 30 cm de long, que l'on agglomère par chauffage dans un four électrique
à 3000°C. Ces barreaux sont ensuite transformés par martelage et enfin étirés. Des passages
successifs dans une filière en diamant permettent d'obtenir des filaments très fins, jusqu'à
10 microns mètre de diamètre. Une tige est capable de fournir plusieurs kilomètres de fil.
Pour résoudre les problèmes de convection les filaments ont été spiralés vers 1934. Les
dimensions des lampes sont normalisées par le Comité électrotechnique français le 17 novembre
1932, et par le Comité supérieur de Normalisation le 18 avril 1934. Ces normalisations
favorisent, évidement, la prolifération des lampes.
Les lampes à vide ne sont plus guère
usitées de nos jours, excepté pour les lampes de 15-25W, utilisées en extérieur dans des
guirlandes pour la décoration des rues, par exemple lors des fêtes de Noël, et qui doivent
supporter la pluie. L'absence relative de gaz limite la conduction de la chaleur du filament
à l'ampoule et donc les chocs thermiques en présence de pluie. Les lampes à incandescence
actuelles sont constituées par un filament de tungstène spiralé voir doublement spiralé
chauffé par effet Joule jusqu'à 2 400-2 800°C. Il faut 1 mètre de fil de tungstène, 2 fois
plus fin qu'un cheveu, pour réaliser le filament de 3 cm d'une lampe de 60W sous 220V. La
durée de vie d'une lampe est de 1000 heures environ. Elle est limitée par la sublimation
du tungstène, lorsque celle-ci atteint 2 à 3% du poids mortel, le filament se brise. Les
lampes opalisées sont obtenues par dépôt de dioxyde de titane, à l'intérieur de l'ampoule.
Efficacité lumineuse d'une lampe à incandescence est de 20 lm/W environ. Le bilan
énergétique d'une lampe de 100 W est le suivant: pertes de 30 W par convection dans
les gaz et conduction par le culot, le verre ..., 65 W sont rayonnés dont
seulement 5 W dans le spectre visible, le reste dans l'infrarouge. La consommation de
lampes à incandescence classiques représente, en volume, 81% du marché français de
l'éclairage.
Les lampes changent de couleur
Constitution d'une lampe à décharge.
© OSRAM
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Les lampes à décharge : Depuis 1880, l'éclairage électrique par lampes
à incandescence n'a cessé de s'améliorer, mais à partir de 1930, des sources de
lumière d'une autre nature sont apparues: ce sont les lampes dites "à décharge".
Réalisées sous diverses formes, elles ont constamment progressez jusqu'à aujourd'hui.
Toutefois si l'évolution des lampes à incandescence peut être d'écrite de façon satisfaisante
en prenant comme terme de référence l'efficacité lumineuse, à durée de vie constante, il
n'en est pas de même pour les lampes à décharge.
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En effet, dans ce cas, la composition
spectrale de la lumière varie beaucoup d'une lampe à l'autre, il faut alors tenir compte
non seulement de la quantité mais aussi de la qualité de la lumière. Les lampes à incandescence
ont un spectre continu alors que les lampes à décharge ont un spectre discontinu de raies. Ce
type de lampe qui ne comporte plus de filament, mais deux électrodes placées dans une enveloppe
remplie d'un gaz ou d'une vapeur métallique sodium par exemple. En mettant la lampe sous
tension un arc électrique s'établit entre les deux électrodes . Le premier tube à décharge
a été développé à la fin XIX ème par G.Claude c'était un tube à décharge au néon donnant
une lumière rouge. Le tube contient par exemple de l'argon à basse pression. Lors de la
mise sous tension le rayonnement principal a lieu dans l'ultra- violet qui ne traverse
pas le tube de verre, c'est la couche fluorescente de l'intérieure du tube qui est responsable
de l'éclairage. La lumière donnée par les tubes fluorescents dépend de la nature du mélange
de poudre utilisé pour recouvrir l'intérieur du tube. Ces lampes sont souvent employées pour
l'éclairage public car résistante à l'usure plus de 6 000 heures de fonctionnement. Afin
d'obtenir une couleur d'émission différente, on remplace le sodium par des gaz dont l'émission
correspond à une couleur particulière le néon pour le rouge, hélium pour le blanc-rose,
mélange néon-mercure pour le bleu, gaz carbonique pour le blanc. Ces lampes sont couramment
utilisées sur les panneaux de publicité, par abus de langage elles sont appelées "néon".
Toutefois à 10°C leur flux lumineux diminue de moitié.
Les lampes à vapeur de sodium
C'est le passage de la décharge électrique dans la vapeur de sodium à basse pression qui
provoque une émission lumineuse quasi monochromatique située au début du spectre visible
vers 589 nm de longueur d'onde. Les lampes à vapeur de sodium à basse pression sont
constituées par un long tube rectiligne en forme de U. Cela pour que soit obtenu la pression
convenable de la vapeur, la paroi de la lampe doit atteindre une température voisine de 270°C
ce qui implique un bon isolement thermique. Les premières lampes comportaient un tube de
8 cm de diamètre et 12 cm de longueur. A l'intérieur de cette ampoule se trouvait un gaz
inerte, en général du néon et un peu d'argon, auquel on a ajouté un peu de sodium métallique.
Cette lampe comprenait une cathode recouverte d'oxydes émissifs et une ou deux anodes.
Le filament constituant la cathode est d'abord porté à incandescence par un chauffage en
courant alternatif, obtenu à l'aide d'un transformateur et la tension continue est appliquée
sur les anodes. Afin d'accélérer l'échauffement et réduire les pertes, l'ampoule est entourée
d'un globe de verre à double paroi où le vide a été fait; ce globe protège aussi la lampe
contre les chocs. De nos jours, pour certains modèles, l'allumage est obtenu via un préchauffage
commander par un starter thermique, suivant la technique mise en oeuvre pour des lampes
fluorescentes. C'est ce type de lampes de couleur orangé qui est très usité dans l'éclairage
public et routier.
Les lampes à vapeur de mercure
L'arc à vapeur de mercure est produit dans un tube de verre de longueur dépassant souvent
1 mètre. C'est l'inventeur américain Cooper Hewitt qui le premier utilisa vers 1900 cet
arc pour l'éclairage. Elles furent largement employées autrefois pour la prise des vues
cinématographiques. A l'origine la lampe à vapeur de mercure fonctionnait uniquement en
courant continu. Pour permettre à l'arc au mercure de fonctionner sur courant alternatif,
il faut le munir de deux anodes qui fonctionnent chacune pendant une alternance du courant,
la colonne lumineuse étant toujours parcourue par un courant. Ce genre de lampes peuvent
fonctionner sous différentes tensions et sous toutes les fréquences (25 Hz minimum) .
Quand l'électronique s'en mêle : En 1895 l'américain Moore expérimenta la première lampe à arc,
ancêtre de nos lampes fluorescentes actuelles. Cependant, il fallut attendre l'Exposition
Universelle de Paris en 1937, pour découvrir la première version commerciale du tube fluorescent.
Le principe de fonctionnement relève à la fois de la luminescence et de la photoluminescence,
qui a lieu par absorption de photons. Dans un tube en verre revêtu intérieurement d'une couche
fluorescente et rempli d'un mélange de gaz rares et de mercure sous basse pression, on provoque
une décharge électrique entre deux électrodes. Le rayonnement ultraviolet de faible longueur
d'onde obtenu se transforme en lumière visible au contact du revêtement fluorescent. En variant
la composition des poudres, on obtient des températures de 2700° à 6000°K c'est à dire des
teintes de couleurs différentes. Pour pouvoir fonctionner, le tube fluorescent classique
requiert deux accessoires indispensables: un starter pour l'allumage et un ballast afin de
stabiliser le courant. Auquel, pour le confort on rajoute un condensateur de compensation
et d'antiparasite. Tout cet équipement lourd et volumineux commence à être substitue par un
système électronique, plus petit et plus léger. Dans les années 1970 la crise de l'énergie
et la nécessité d'économiser l'électricité a fait naître une nouvelle génération de lampes
fluorescentes: les fluocompactes.
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Lampe moderne
Lampe fluocompacte moderne l'électronique
prend place dans le culot de la lampe.
© OSRAM
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Il s'agit de lampes qui possèdent un culot de lampes
classiques et d'un tube replier sur lui-même, limitant par la même l'encombrement et pouvant
remplacer avantageusement toute lampe à incandescence. Les poudres modernes permettent un rendu
du spectre quasi identique à la lumière du jour, efficace et économique ces lampes sont bien
plus performantes que les lampes à incandescences (plus de 7000 heures d'utilisation soit 7
fois plus qu'une lampe à incandescence pour 6 fois plus de lumière rendue) . Victime d'un
préjugé inexacte, dû aux tout premiers "tubes néon" ces lampes souffre d'une fausse idée reçue.
Sublime!
Lampe à huile romaine en argile du 1er siècle.
© British Muséum
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Les lampes aux halogènes : Les lampes halogènes sont des lampes à
incandescence. Cependant, elles possèdent en plus des propriétés remarquables. Dans
les lampes à incandescence classiques, le filament de tungstène s'évapore peu à peu,
déposant un voile noir sur la surface interne de l'ampoule; l'efficacité lumineuse
diminue. Dans les lampes halogènes, on a rajouté, et ce pour la première fois en 1959,
en plus des gaz de remplissage habituels, des halogènes, iode ou brome, qui captent
les atomes de tungstène avant qu'ils n'atteignent la paroi de verre, puis se déposent
sur le filament: c'est le cycle régénérateur halogène. Cette réaction halogène-tungstène
s'opère d'autant mieux que la distance filament verre est assez faible et que la température
est élevée. Ce qui explique la forme des ampoules, courtes et fines, épousant au plus près
le filament. Qui dit plus de chaleur dans un petit volume exige une enveloppe de verre
capable de résister à plus de 600°C, température indispensable au cycle halogène, et a
une pression de deux à trois atmosphères.
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La pression gazeuse est obtenue en plongeant,
lors du remplissage, les ampoules dans de l'azote liquide. Seule la silice à quartz
parvient de supporter ces contraintes (température de ramollissement vers 1020°C). Cependant
l'ampoule ne doit pas être touché afin d'éviter tout dépôt de graisse qui se cristallise
puis finit par briser l'ampoule. Afin de pallier à ce problème des verres à double enveloppe
ont été créés, ne nécessitant plus alors de précaution particulière.
Volta: Physicien italien bien connu né à Côme, inventeur de la pile électrique en 1800.
Cette première pile était composée d'une série de disques de cuivre et de zinc isolés les
uns des autres par des rondelles de drap ou de carton trempées dans de l'eau acidulée.
Effet joule: Un corps conducteur soumis au passage d'un courant, donc à un mouvement
d'électrons, s'échauffe du fait des chocs des particules, entre elles.
Watt: Unité de puissance électrique en l'hommage à James Watt, inventeur d'un
régulateur de vitesse afin d'éviter l'emballement des machines à vapeur, les
rendant de ce fait réellement exploitables.
On savait, dés 1885 pour l'éclairage au gaz, que l'emploi d'un métal porté au rouge ou
mieux à blanc améliorait considérablement le pouvoir éclairant d'une lampe. L'osmium est
un métal très lourd voisin du platine. Symbole Os.
Infra rouge: Cette lumière rouge correspond à une émision après l'infrarouge, c'est à dire la chaleur,
de 600 nano mètre de longueur d'onde. L'explication du phénomène physique ne sera expliqué
qu'avec la théorie des quanta.
Mouvement Browien: Année de la parution d'un article en allemand, maintenant devenu célèbre, rédigé par Albert
Einstein et qui débouchera, ni plus ni moins, sur la théorie de la relativité restreinte.
Le prix Nobel sera attribué a A.Einstein, bien plus tard, pour ses travaux sur
l'effet photoélectrique.
Ionisation: Ce phénomène se nome électroluminescence. Il est du au fort champ électrique qui finit par
enfanter un courant bien que le milieu soit isolant. Par définition tous les isolants
électrique, sont constitués d'atomes, et devient, sous l'action d'un champ électrique intense
des conducteurs.
C'est Edmond Becquerel qui découvre la fluorescence en 1859. La fluorescence est de brève durée,
de l'ordre de 10-8 secondes. Elle s'observe dans tous les états physiques et elle dépend peu de
la température.
Sublimation: La température est tellement élevée que des particules constituant le filament
sont finalement arrachées de celui-ci qui se fragilise alors petit à petit.
Bibliographie et sources
* Damelincourt Jean-Jacques Eclairage électrique: quand les nouvelles sources de lumière remettent en cause les anciennes
Revue générale de l'électricité N°9 Octobre 1986
* Daumas Maurice Histoire générale des techniques Tome 1,2,3 et 4
* Lemaigre-Voreaux P. Le centenaire de l'éclairage électrique Revue française de l'électricité
* Dejussieu Pontcarral P. Encyclopédie de l'électricité Larousse Tome premier et second 1971 Paris
* Dietz Matias Monniger Michael 300 lampes Benedikt Taschen Verlag, 1993, Allemagne
* OSRAM Lampes et appareillages pour l'éclairage général OSRAM, 1989
* Vignes J-L. et Perrot F. Données sur l'émission de lumière et les lampes Bulletin de
l'union des physiciens Juillet Août Septembre 1993 Vol. 87
* Desarces Henri Nouvelle encyclopédie pratique d'électricité Tome II Librairie Arsitide
Quillet Paris 1948
* Bordes Gérard Encyclopédie pratique des inventions et des techniques Comment ça marche
Volume 3, Atlas ,1979
* Spitta Albert Les débuts et les développements de l'éclairage électrique Revue siemens
21e année 1963
Voila la machine a remonter le temps s'arrête ici (elle aussi elle a le droit
de se reposer)
A retenir un halogène doit être utilisé sans variateur de
lumière (sinon utilisé des lampes a incandescences...) Et arrêtez de bouder
les fluo compactes votre porte monnaie vous remerciera.
Présentation faite au Conservatoire National des Arts et Métiers
Paris IIIe, en vue de l'obtention de l'unité de valeur Histoires des techniques
contemporaines
© Hède patrick
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